Le Background de notre branche des Vargas...

Voila l'histoire de Cyan, Ivarent, Morphine, Sorgran et Angelik Vargas (elle est un peu longue désolée et pas tout a fait terminée mais le plus important est la... SAUF l'histoire d'Iva ^^ mais il n'aime pas beaucoup écrire)

Bref la voila:

Un jour que je me reposais de mes voyages à la taverne de Lighthaven, un étrange évènement se déroula : j’étais attablée devant un verre de vin à une table un peu à l’écart de l’animation qui régnait dans ce lieu de rendez-vous après une dure journée. Il faut dire que la ville de lumière est assiègée par des brigands et mercenaires à la solde de la Corruption... Bref j’étais plongée dans mes pensées, toujours les mêmes depuis une quinzaine d’années : obsession le jour pour retrouver ma famille perdue, et cauchemars la nuit dans lesquels je revis cette terrible nuit... C’est pour cela d’ailleurs que je ne dors pas beaucoup et rarement sobre afin de sombrer directement dans un lourd sommeil.
Ce soir là allait changer ma vie radicalement, juste après la tombée de la nuit, la porte de l’auberge s’est ouverte et une jeune femme, qui aurait été très jolie si son visage et son teint ne paraissaient pas si fatigués et en proie à quelques tourments, entra dans la pièce basse de plafond et mal éclairée. Elle était vêtue sobrement d’une robe aussi noire que ses grands yeux et balaya la salle du regard. Elle se tenait droite et fière comme pour défier l’assemblée...
Elle commanda de l’hydromel et s’assit près du feu de la cheminée. C’est la place que prennent les gens qui veulent raconter une histoire, souvent la leur, et il n’est pas rare, en ces temps troublés qu’une personne cherche des parents disparus. Je l’ai moi même fait à plusieurs reprises sans véritable succès. Je me rapprochais juste assez pour être à portée de voix, si elle cherche des personnes que je connais ou que j’ai rencontré je l’aiderais peut être, je suis curieuse ce soir, peut être est-ce le vin ou bien c’est ce visage qui me semble familier...

Après avoir attendu que quelques personnes lui prête attention elle débuta son récit :
“Bonsoir, dit-elle, mon nom est Morphine Vargas et j’aimerais vous compter l'histoire de ma famille...
Il y a environ quinze ans, nous vivions sereinement dans une petite maison du bourg de Lupus-Crow, au sud de Lightheaven. Mère, Angélique, était une jeune femme d'une grande beauté et servait au temple de la cité blanche en tant que guerrisseuse. Père, s’appelait Sorgrän et était quant à lui capitaine dans l'armée du Roy. J'étais la plus jeune de la famille, il y avait mon frère Ivarent et ma soeur ainée Cyan. Mis à part les querelles fraternelles et le fait que Père était souvent absent pour son service, nous vivions heureux... jusqu’à une terrible nuit où nous étions seuls avec Mère.
Une bande de brigands attaqua le bourg dans l'unique et cruel but de s'enrichir. Mère eut le temps de nous confier, Ivarent et moi, à notre soeur Cyan avec comme consigne de nous cacher. Cette dernière, ayant déjà débuté sa formation de prêtresse, devait assurer notre protection en dernier ressort. Mère défia et provoqua les brigands pour que ces vils pilleurs ne s'en prennent pas à nous. Depuis notre cachette nous ne vîmes que des ombres qui filtraient au travers des fenêtres de la maison lorsque les brigands l’investirent. En revanche les cris de Mère nous parvenaient forts et clairs ; leurs souvenirs restant à jamais gravés dans nos memoires...
Aveuglée par la rage et la tristesse, Cyan attaqua l'un des pillards lorsque ces derniers quittèrent la maison, après l’avoir pillée et ravagé Mère qui mourut dans les flammes qui léchaient les murs de la maison.
Nous ayant repérés, les brigands ne tardèrent pas à nous capturer. Alors qu’ils nous transportaient comme des objets vers une destination inconnue Cyan et moi, ils semblaient être intêressés par Ivarent qui avait tué le voleur attaqué par Cyan d’une flèche au front.
Il eut droit de manger le même repas que les pillards mais ne pût à aucun moment nous regarder ou nous faire passer de la nouriture. Cyan était ligotée et baillonnée pour qu’elle ne puisse se servir de ses sortilèges, quant à moi j'étais enfermée dans une petite cage, sentant le lisier et la crasse.
Après deux jours de voyage nous arrivâmes à une ville où les voleurs nous traitèrent comme du vulgaire bétail, en effet Cyan et moi avons été mises en vente comme esclaves. Dès lors je n'ai plus eu de nouvelles ni d'Ivarent (resté captif des pillards), ni de Cyan. Elle fut vendue à un marchand de passage qui cherchait une bête de somme et probablement une future épouse”.

Vous imaginez ma surprise alors que j’entendais raconter l’histoire de ma propre famille, le choc que je reçus explique pourquoi je n’ai pu bouger ni l’interrompre avant qu’elle n’enchaine sur son histoire personnelle.
Elle s'arrêta un moment et sembla songeuse en observant le fond de sa chope vide... Elle se reprend pourtant rapidement, toise l’assistance qui est suspendue à ses lèvres et poursuit son histoire.

“Pour ma part, je fus vendue à l'âge de quatre ans à monseigneur Thelsamack, un riche propriétaire terrien. Durant les deux premières années, j'avais pour tâche de nettoyer les sols et d'entretenir le potager. Un soir, après mon service, j'eus le courage, ou plutôt la bêtise, ou bien même la curiosité de m'aventurer jusqu’au sous sol. Je savais que je n’avais pas le droit d’y aller, personne d’autre que le maître ne devait en approcher. Mais cet endroit était mystérieux et je trouvais une cachette qui me permit d'observer le maître lors de ses "séances" d'entrainement durant plus d’un an.
Une nuit alors que je faisais encore et toujours le même cauchemar, une maison brûlée et des cris de femme déchirants, je lançais malgré-moi le sortilège longtemps observé. Consciente de ma performance je m'entrainais en cachette pour pouvoir le maîtriser. Je ne savais pas ce qu’était ce sort mais j’avais vu le maître tant et tant de fois que je pouvais répéter les exercices qu’il faisait et lorsque je fus capable de le lancer à souhait, je ciblais un rat comme il le faisait souvent ; la sensation ressentie fut extraordinaire, sorte de délectation suprème. Je ressentais la vie de ce petit être s’échapper et passer au travers de mon corps, je repris instantanément des forces mais je tuais le rat... et j’en éprouvais une sorte de satisfaction. Ce n’est pas tant le fait d’avoir tué un rat qui était délicieux mais le sentiment de puissance que je ressentis sur le moment et l’espèce d’extase béate qui s’en suivi. Dès lors j'utilisais le sortilege pour nettoyer la maison de la vermine...
Cependant, un jour le maître me surpris, et il se mit tellement en colère que, prise de panique, je lançais le maléfice sur lui. Mon attaque fut tellement inattendue, primitive et puissante qu’elle étourdit Thelsamack. Lorsqu'il eut retrouvé ses esprits, il me punit sévèrement, puis il comprit que j'avais un très fort potentienl et envisagea de me prendre à l’essai comme apprentie, me disant que je deviendrais libre si je réussissais mon apprentissage. Le maître m'enseigna alors les sombres arcanes, celles de glace et les puisssants sortilèges de feu. D'après lui, je tire ma puissance de ma rancoeur et de ma colère envers les hommes qui m'ont séparé de ma famille et qui ont tué Mère.

Aujourd'hui, mon maître est mort de vieillesse, il m’a affranchie sur son lit de mort et m’a legué son savoir. Je n'ai plus qu'un but dans la vie, retrouver ma soeur, mon frère ainsi que mon pauvre père qui a perdu ses enfants et trouvé sa bien aimée sauvagement abusée et assassinée par le feu.
Connaissant l'animosité de certains envers les arcanes sombres, je tiens à signaler que rien ni personne ne m'arrêtera, et si quelqu’un essaie de se mettre en travers de mon cheminil en paiera le prix... Je parcoure les terres d’Arakas depuis maintenant deux années et j’aimerais rencontrer quelqu’un qui a entendu la même histoire par une autre personne ou qui connait une Cyan ou un Ivarent Vargas... Je crois aussi que Père avait des frères et soeurs mais nous ne les voyions pas très souvent. Peut être qu’un de vous peut m’aider dans ma recherche ?” demanda-t-elle à l’assistance avec un regard plein d’espoir.

Bien je pense que c’est à moi de vous conter mon histoire. Morphine a dit que j’avais été vendue à un marchand de passage. C’est homme s’appelait, et s’appelle probablement toujours, Xarth Durius. Il était marchand de produits de qualité et était très discret lors de ses déplacements. Comme il s’absentait souvent de chez lui il voulait une personne pour s’occuper de sa demeure. C’était un bon marchand et un homme assez gentil au fond mais il avait un gros défaut, il avait tendance à beaucoup boire lorsqu’il était chez lui. Je sais par contre que lors de ses voyages il restait sobre et était plutôt d’agréable compagnie.
Le problème était que lorsqu’il était saoul, il était brutal et me battait. J’ai du apprendre très tôt à utiliser ce que j’avais appris au temple, c'est-à-dire me protéger et me soigner. Je ne pouvais pas faire plus étant donné que je lui appartenais, qu’il me nourrissait et me logeait. De plus j’étais trop petite pour songer à m’enfuir ; pour aller où ?
J’ai donc enduré ces souffrances en me protégeant du mieux que je pouvais et me soignant après la rouée de coups. Le temps passait, je grandissais et mes pouvoirs aussi, si bien que je sentais même plus ses coups bien qu’il me battît encore et encore. Mais comme je grandissais, son regard sur moi changeât, et il se mît en tête de faire de moi sa femme…
Quelques mois passèrent, et un jour qu’il était de retour à la maison après un assez long voyage, il se saoula plus que d’habitude et après des paroles un peu violentes échangées, il se jeta sur moi, et je compris avec horreur qu’il n’avait pas seulement envie de me battre. Je luttais de toutes mes forces, mais je ne savais qu’encaisser les coups et ne pouvais les rendre… Je profitais néanmoins du fait qu’il était à moitié en possession de ses moyens et réussi à me dégager, la robe en lambeaux et les traces de ses coups sur le visage. J’avais oublié de me protéger pendant que nous luttions. Je couru en dehors de la pièce et l’enfermais à l’intérieur. Je décidais tout à coup que j’en avais assez d’être prisonnière et choisis de m’enfuir loin.